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02/12/2020

Cinq questions à Pierre Chenu, préparateur physique du CTHB

     A 33 ans, Pierre Chenu présente déjà un beau CV mais il ajoute immédiatement : « Je n’aime pas  la routine, il faut que ça bouge ! »

Pierre aime les voyages, les sports extrêmes et les challenges permanents dans son métier actuel de préparateur physique : « Je ne sais pas ce qu’il en sera dans quelques années mais, pour l’instant, je m’investis à fond dans ce domaine et je m’y sens très bien au quotidien. »


Quand tu regardes dans le rétro, quelles sont les plus belles images qui défilent ?

La plupart viennent du monde du handball. Je n’ai jamais joué au hand personnellement mais c’est avec ce sport que j’ai connu mes plus beaux moments. Tout est parti de mon master 1 et 2 à Lyon, après ma licence en STAPS, avec le choix de me spécialiser dans la préparation physique et la réathlétisation. En 2012, j’ai fait mes premières armes avec l’équipe de Vaulx en Velin qui jouait en D2 et j’intervenais aussi au pôle garçons et filles, avec un titre de champion de France en interpôles pour conclure cette belle année. J’ai ensuite été associé à la plus belle période de Mios-Biganos qui a gagné une Coupe d’Europe…avant de déposer le bilan six mois plus tard en 2015. J’ai eu l’occasion de travailler avec Vincent Philippart (qui est devenu un ami) pendant la saison 2016-2017 en LFH de Celles sur Belle et j’ai retrouvé Emmanuel Mayonnade à Metz (on s’était lié d’amitié plus tôt à Bordeaux) durant la saison 2017-2018 couronnée par un titre de champion de France.


Un long parcours dans le hand féminin avec un gros palmarès à la clé et tu arrêtes tout en 2018…

J’étais bien à Metz, le club voulait qu’on poursuive notre collaboration mais j’ai choisi un autre challenge, complètement différent : rejoindre le staff du club de football de la Roche sur Yon qui jouait en Nationale 3. Je suis passé d’un monde hyper- professionnel à Metz à un club amateur…et j’y ai vécu une expérience humaine différente et enrichissante.


Coup de fil du CTHB en 2020, le hand revient à la charge et tu te dis quoi ?

Que j’ai à nouveau envie de la pression, des exigences du monde professionnel. Guillaume Marquès m’avait déjà sollicité quand j’étais à Metz. Ça faisait partie des choix possibles dans le futur, là il m’a convaincu et je suis très heureux d’avoir pris la décision de venir à Chambray. Je me suis tout de suite bien entendu avec Jérôme Delarue et Vivien Gaillard, j’ai apprécié l’accueil des dirigeants et les premiers contacts avec le groupe de joueuses ont été très positifs.


Ce n’était sûrement pas simple de retrouver le haut-niveau après cette interruption ?

Bien que toutes les joueuses aient consacré du temps pour entretenir leur condition physique pendant plusieurs mois, il a fallu passer de l’hétérogène à une plus grande homogénéité au sein du groupe. L’adhésion a été complète, on a d’abord combiné aérobie et musculation, on a enchaîné progressivement sur le doublement des séances en incluant le ballon et on a terminé, dix jours avant la reprise officielle, sur l’explosivité spécifique au hand. Il y a eu une vraie capacité de toutes ces joueuses intelligentes et rigoureuses à encaisser de belles charges de travail.


Et il faut continuer à travailler le physique parce que le championnat est (très) long…

Le groupe de joueuses répond toujours présent et le staff du CTHB est vraiment au top. Les protocoles sont respectés rigoureusement, on échange continuellement avec le docteur, les kinés (Noa Nunez et Farah Mouadda) et le podologue (Alexis Moreau). Personnellement, je réfléchis à la composition de chaque séance et je veille à ce que ce ne soit pas deux fois la même chose. Il faut de la variété, de la spécificité pour surprendre le corps, l’organisme et le forcer à s’adapter et à progresser. Sinon, on stagne et la stagnation engendre la possibilité de détérioration par la suite. Il y a beaucoup de travail autour des changements d’appuis, sans oublier le gros bloc de musculation-gainage ni les rappels en aérobie pour être dans la continuité de ce qui a été fait durant la période estivale. On échange régulièrement avec les joueuses sur un panel de petits exercices en amont et en aval des moments collectifs. Au final, on se donne à fond au travail mais on prend aussi beaucoup de plaisir à la vivre dans d’aussi bonnes conditions.

                                                                                                            

François, pour le site du CTHB