
29/03/2023
Interview : Lucie Modenel
« J’aurais pu poursuivre mes études pour devenir ingénieure en aéronautique dans l’armée, j’ai choisi d’être handballeuse professionnelle. » Tout est résumé dans cette phrase prononcée par Lucie, une jeune femme de vingt ans qui a toujours su affirmer ses choix et se donner constamment les moyens de ses ambitions. Et ça a commencé très tôt : « J’ai grandi dans une famille où le hand a pris et continue de prendre beaucoup de place. Mes parents ont joué tous les deux en D1 et ma sœur en D2. J’ai eu, très tôt, l’habitude d’avoir un ballon dans les mains et, à trois ans, j’ai carrément annoncé que je jouerai en équipe de France ! » Une parole qui est devenue réalité quand Lucie a été sélectionnée au niveau national avec les U17 et les U19, en étant passée de Saint-Flour à Clermont Auvergne (en N1) avant d’intégrer le pôle d’Accession de Clermont puis celui d’Excellence à Valence. Une belle trajectoire qui l’a ensuite conduite vers le Centre de formation de Bourg de Péage et la LBE : « Je me suis toujours dit « J’y arriverai parce que j’aurai travaillé. ». J’ai eu la chance de jouer dans une équipe performante au même poste que Marta Mangué et Léna Grandveau (avec laquelle j’étais en colocation). On a vécu une saison sportive exceptionnelle la saison dernière ! La suite a été brutale pour nous toutes, j’ai eu des offres d’autres clubs mais je n’ai pas hésité sur le choix de signer à Chambray. C’est un club ambitieux avec un groupe de joueuses expérimentées au sein duquel je me sens bien. J’y ai retrouvé, avec beaucoup de plaisir, Manon Houette et Aminata Sow, deux coéquipières à Bourg de Péage. Le CTHB a vraiment un beau collectif ! »
Les cinq dates choisies
par Lucie
9 août 1999 : C’est la date de naissance de ma sœur. Valentine a toujours été pour moi
d’un grand soutien, ses messages m’encouragent continuellement. C’est une fille
en or qui aurait certainement pu faire une belle carrière si elle n’avait pas
été victime de deux ruptures des ligaments croisés.
2012 : J’avais tout juste dix ans et j’ai été sélectionnée en Inter-Comités avec
l’équipe du Cantal. On m’a fait jouer dans les buts
(« gardien-volant ») et on a fini quatrième aux championnats de
France. Une grande première pour le département !
Saison 2018-2019 :
La saison où j’ai joué avec le Clermont-Auvergne en
Nationale 1 avec une accession en D2 et où j’ai été sélectionnée en U17 avec
une première place aux JO Jeunes et une troisième place aux championnats
d’Europe.
Septembre 2020 : Je poursuis en équipe de France U19 et Eric Baradat me confie le
capitanat de l’équipe.
Saison 2021-2022 : Une magnifique saison sportive en LBE avec Bourg de Péage que l’on a
commencée en battant Brest !
Et le petit bonus
offert par Lucie…
Film(s) ? : En premier, je mets « Diversion », pour l’humour, le suspense
et l’action. Et puis « Mr et Mrs
Smith » pour son côté romantique et « Baywach, Alerte à Maribu. »
Livre ? : « La maîtrise de l’amour » écrit par Don Miguel Ruiz.
Un livre passionnant sur les relations humaines durant les différentes étapes
de la vie. Ce livre m’a apporté énormément de réponses et de conseils sur un
plan personnel.
Musique ? : J’écoute beaucoup les textes quel que soit le style de musique et
c’est très varié. J’aime bien le rap avec Josman et Jok’aire, des
compositeurs-interprètes français comme Tayc et Tsew the kid. Les soirs de
match, j’écoute c’est You and me de Disclosure.
Voyages,
vacances ? : Mes vacances en République
dominicaine avec ma famille, j’étais très jeune mais je me souviens que c’était
magnifique. Je pense aussi à mes dernières vacances en compagnie d’une bonne
copine. La neige, les balades, les soirées karaoké, les boissons chaudes, ça
m’a fait un bien fou ! J’aime énormément la montagne, être loin de tout,
dans le calme et la nature…
Plat(s) ? : La truffade, plat traditionnel auvergnat avec de la tome fondue et des
pommes de terre sautées. J’adore les desserts : tiramisu, tartes aux
framboises et flans pâtissiers.
Plus beau souvenir
sportif ? Le championnat d’Europe U17.
Beaucoup de moments forts tout au long de la compétition et, malgré la défaite,
un quart de finale inoubliable face à la Suède. L’état de fatigue et de
tristesse à la fin du match m’a permis de mesurer à quel point j’avais besoin
de ressentir ce genre d’émotions intenses au quotidien. Le monde du handball
professionnel m’offre ce que je désirais le plus.
François, pour le site du CTHB