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19/11/2021

Interview Mats Olsson

« Rikke Granlund a beaucoup de qualités»


« Je suis venu à Chambray pour échanger avec Rikke Granlund et Jérôme Delarue. Aller à la rencontre des gardiennes  internationales norvégiennes fait partie de mon travail puisque je suis entraîneur spécifique de ce poste au sein de la fédération de Norvège. Il y a les moments de rassemblement avec les stages de préparation puis les compétitions  et ces moments plus particuliers quand je me déplace dans les clubs où évoluent régulièrement nos gardiennes. Je suis un homme heureux et chanceux de pouvoir être constamment dans le monde du handball et au plus haut-niveau. » Mats Olsson reste donc toujours présent au niveau international avec la même motivation que celle du gardien exceptionnel qu’il a été avec la Suède dans les années 1990-2000. Médaillé d’or en 1990 aux championnats du monde et en 1994 aux championnats d’Europe, Mats a été élu meilleur gardien aux championnats du monde en 1997 (médaillé d’argent) et il a été nominé dans le quatuor des meilleurs gardiens de tous les temps en 2010. Une récompense attribuée à Thierry Omeyer et qui réunissait trois autres légendes du hand : le Russe Lavrov, l’Allemand Thiel et Mats Olsson. C’est dire l’expertise et l’expérience de ce sexagénaire qui a été l’homme de base de la montée en puissance des handballeurs du Portugal de 2005 à 2012 et qui a désormais choisi de s’investir dans le hand féminin avec l’équipe de Norvège.


 Solberg et Lunde forment la paire de base actuelle des gardiennes norvégiennes, qu’en est-il pour Rikke en fonction des gros rendez-vous qui se profilent ?


Rikke a fait partie de la sélection pendant le championnat d’Europe 2020, elle est entrée en jeu sur quatre rencontres  et elle est médaillée d’or avec la Norvège. Actuellement, Solberg arrive en numéro 1 en fonction de son talent, de son expérience et de sa participation à la Ligue des Champions avec Gyor. Lunde est toujours là, elle a 41 ans et, quand il est question d’une nouvelle saison, elle répond toujours « Je continue ! ». C’est à nouveau le cas puisqu’elle est restée dans l’équipe de Kristansand qui a gagné la Ligue des Champions en 2021. Le fait que Rikke ne dispute pas la Ligue des Champions n’est pas nécessairement un handicap mais il est très important qu’elle dispute beaucoup de matchs de haut-niveau. C’est le cas avec la LBE en France et, au vu de son début de championnat dans une nouvelle Ligue, elle montre qu’on peut compter sur elle.


Quelles sont les principales qualités de Rikke ?


C’est une joueuse sérieuse, travailleuse, toujours concentrée sur ce qu’elle a à faire. En sélection, elle a montré son degré de concentration en étant immédiatement dans le match même en sortant du banc en cours de rencontre. Elle est très forte mentalement et elle est capable d’effectuer des arrêts qui surprennent l’adversaire à ce top-niveau. Je pense qu’elle a les capacités et l’envie de remplir les exigences du très haut-niveau. Il faut, bien entendu, qu’elle progresse en utilisant au mieux sa collaboration avec les joueuses qui défendent devant elle et qu’elle soit la première rampe de lancement dès que la balle a été récupérée.


Il y a un gros rendez-vous qui se profile pour la sélection norvégienne…


Nos internationales ont remporté la médaille d’or aux championnats d’Europe en 2020 après des années sans podium en 2018 (Europe) et 2019 (Mondiaux). Elles vont s’attaquer aux championnats du monde en Espagne du 1er au 19 décembre 2021 à la suite de leur médaille de bronze aux jeux Olympiques. Ensuite, en 2023, nous organiserons les Mondiaux avec le Danemark et la Suède puis il y aura les Jeux à Paris. Du travail et encore du travail en perspective !

Il va y avoir à nouveau beaucoup de pression pour la Norvège comme pour les autres favoris, dont la France qui s’est octroyé l’or olympique à Tokyo, lors de ces Mondiaux. Mats Olsson sera, bien entendu, de la partie avec les gardiennes norvégiennes et il ne sera pas dépaysé puisqu’il réside en famille à Santander.

                                                                                    

François, pour le site du CTHB