ITW SANS BARRIERE, SANS MASQUE et SANS GANTS - MANDRAGORE

    En 2005, Philippe Moingt,  conseiller principal d'éducation en collège pendant dix-huit ans, a décidé de devenir Mandragore le magicien. Un nom qui s'est très vite associé aux fêtes d'école ou de famille, aux arbres de Noël, aux enfants hospitalisés qui oublient un moment leurs maux grâce à la présence bénévole du magicien, à toutes les personnes qui aiment passer de la surprise à l'émerveillement. Un nom au phrasé particulier, un peu mystérieux, en référence à une plante à laquelle les Anciens attribuaient des vertus magiques extraordinaires.

 

Comment s'est passée cette période de confinement ?

J'ai plutôt bien vécu ces deux mois d'isolement sur un plan personnel. Ma maison et mon jardin, dans le quartier Beaujardin à Tours, m'offrent de l'espace et je ne souffre jamais de la solitude. Jeune, j''ai failli entrer dans la vie monastique. Le silence ne me pèse pas, j'ai appris à l'écouter.

Cette période m'a donné une leçon d'humilité : je me suis dit que, si l'artiste est important voire indispensable au sein d'une société, il ne fait pas partie des professions vitales.

J'ai également pris une décision très particulière, celle de mettre de l'ordre dans toutes les pièces.

La maison n'a jamais été aussi bien rangée !

En ce qui concerne la vie professionnelle, c'est tout autre chose. Ça fait deux mois que j'ai disparu de l'espace médiatique et j'en suis au vingt-huitième spectacle annulé.

 

Vous êtes plutôt « J'épluche les légumes » ou surgelés ? 

J'épluche les légumes et je les cuisine. J'ai la chance de pouvoir aller sur trois marchés proches de la maison au cours de la semaine, j'en profite. Je pense qu'il n'y a pas plus de deux ou trois boîtes de conserves chez moi.

 

La dernière bouteille dégustée (avec modération), c'était quoi ?

Un Nuit Saint-Georges 2015 blanc. Un régal !

 

La dernière sortie, c'était pour quelle raison ?

Je suis allé à Paris fin février pour une prestation dans une synagogue Boulevard Voltaire.

 

Avez-vous eu envie de cocher la case « Je veux voir un match de hand » sur l'attestation ?

Non. J'ai respecté les règles de confinement de façon très stricte. Ça ne veut pas dire que je n'ai pas envie de revoir un match de hand…

 

Première chose personnelle prévue dès le dé confinement ?

Ce sera pour le mois d'août, en espérant qu'il soit possible de se déplacer plus librement, avec une sorte de pèlerinage dans les Alpes de Haute Provence où j'ai vécu une partie de ma jeunesse. L'occasion d'aller fleurir la tombe de ma mère et de me promener dans ce beau département.

 

Une anecdote très particulière pendant le confinement ?

C'était il y a deux semaines. Je suis sorti de la maison, vers 8h30, pour rentrer la poubelle et j'ai vu une femme qui semblait perdue. Je me suis approché et, au bout d'un petit moment, je lui ai proposé de la ramener chez elle. Elle a accepté...à condition de s'y rendre en voiture. Effectivement, elle habite dans le quartier Febvotte. Sa fille et son gendre étaient très inquiets. Cette personne souffre d'un début d'Alzheimer et je suis heureux d'avoir été au bon endroit, au bon moment.

 

Côté pro : On parle d'avenir ?

Quoi qu'il advienne, 2020 sera une année noire ou blanche. C'est selon...J'espère, bien entendu, que le téléphone sonnera à nouveau pour fixer des dates de prestation. Pour l'instant, la prochaine est programmée mi-août et, avec le mois de juin ses fêtes et kermesses, c'est au mois de décembre que je me déplace et présente le plus de spectacles. En moyenne, je parcours 60000 kilomètres par an. Ce ne sera pas le cas en 2020.

 

Et pour finir :

 

Avant l'arrêt imposé par le Covid, quel était votre meilleur souvenir de la saison avec nous ?

Le 11 mars avec la belle qualification du CTHB pour les demi-finales de Coupe de France. Un beau match, une belle communion avec des supporters ravis, une grande fête.

 

On se projette un an plus tard, comment voyez-vous le CTHB en mai 2021 ?

J'aimerais bien les voir se qualifier pour les compétitions européennes.

 

Un message pour la communauté des partenaires du CTHB ?

Le club des partenaires me manque ! Une date était prévue fin juin, j'espère qu'elle pourra être retenue et qu'on aura le plaisir de se revoir. J'ai envie de convivialité et de partager de bons moments avec des gens sympathiques. Pourquoi pas embaucher un artiste pour faire une belle fête tous ensemble ?

François, pour le site du CTHB