ITW SANS BARRIERE, SANS MASQUE et SANS GANTS - Pierre MATTER

Pierre Matter, ATELIER MATTER

  

Bonjour Pierre.

Salut à toi l’artiste confiné en ces périodes peu propices à la fantaisie et à la poésie, il nous paraissait évident de te joindre pour cette interview qui nulle doute va nous remonter le moral !

  

SANS MASQUE PERSO

Tu confines où et avec qui ? 

Nous sommes avec Hélène à l’Orangerie du domaine des Touches à Savonnières, avec nos quatre moutons, quatre poules et trois chats !

 

Tout le monde va bien ? 

Ici tout va bien, cela a été plus compliqué pour ma famille dans l’Est qui a été rudement touchée par le Covid dont mon Père très durement. Tout est maintenant rentré dans l’ordre pour les miens.

 

Comment cela se passe au quotidien ? 

Ici c’est la vie des confinés en mode un peu privilégié par l’environnement champêtre et bucolique.

Il me reste un gros projet pour Abû Dhabi sur lequel je bosse au quotidien.

Je refais en solo la toiture d’une partie du bâtiment, ce qui me permet de prendre de la hauteur et d’avoir la vue directe sur Hélène qui cultive notre potager !

Pas besoin de tondre, nous avons les quatre moutons.

 

Tu confines Co Bide pu Co Biceps ?

Avec la réfection de la toiture, je suis plutôt biceps en ce moment !

 

Vous êtes plutôt « j’épluche les légumes » ou surgelés ? 

Tous les légumes viennent de notre jardin et les œufs de nos poules.

C’est un grand plaisir mais en même temps une contrainte.  Ca s’mérite !

 

La dernière bonne bouteille du confiné c’était quoi ?

Une dégustation de trois vins rosés différents au soleil avec nos voisins confinés.

Un bonheur simple de dimanche sous les branches…

 

La dernière fois que tu es sorti c’était quand et pourquoi ?

Pour aller chez LARIVIERE chercher des matériaux pour la réfection de la toiture !

 

Est-ce que tu as déjà coché « j’veux voir un match de hand «  sur ton attestation de sortie ? 

Le club nous manque. Une bonne ambiance de match avec les copains et une bonne bière…

Et bien sûr, une victoire à fêter !

 

La première chose perso que tu feras quand la liberté de mouvement sera de nouveau une réalité ? 

Aller au resto ! Pas besoin d’éplucher les légumes ! (rires)

 

Une anecdote d’une chose insolite ou marrante qui t’est arrivée depuis le début du confinement ? 

J’ai regardé la série TV TCHERNOBYL.

Le parallèle entre la situation actuelle et celle de cet accident nucléaire est saisissant avec les mêmes distorsions et contradictions de nos dirigeants entre la communication et l’action….

               

SANS MASQUE PRO

Tes projet business c’était quoi pour cette année ? 

L’atelier était en pleine effervescence avec beaucoup de projets sur le feu.

►Appel d’offre gagné à Amiens mais pas confirmé car élections municipales en stand-By.

►Un projet en Allemagne avec la compagnie aérienne Lufthansa.

►Un autre gros projet avec un client dans le pétrole.

Bref, Une municipalité, le secteur de l’aérien et celui du pétrole.

Je ne te fais pas de dessin…

 

La situation actuelle de l’entreprise ? 

Touchée mais pas coulée…. On va résister !

 

Justement, comment tu vois le rebond ? 

Je suis très inquiet pour l’écosystème de l’art en général, de la fonderie jusqu’à la galerie, tout le monde est l’arme au pied avec une activité proche du néant.

Les lendemains de la filière vont être très difficiles et sont pour l’instant totalement illisibles.

 

La première chose pro que tu feras quand la liberté de mouvement sera de nouveau une réalité ? 

Je n’ai pas d’idée, car comme je te le disais, tout est à l’arrêt dans la filière de l’art !

A si ! Continuer à payer mes charges ! (rires).

   

SANS GANTS ET POUR FINIR

Avant la trêve Covid, c’était quoi ton meilleur souvenir de la saison avec nous ? 

Les deux derniers matchs à Chambray, avec une ambiance géniale, une vraie ferveur du public et des partenaires malgré des résultats parfois un peu down.

 

Tes projets, tes envies pour cet été ? 

J’ai un projet en Allemagne pour construire avec des enfants un vrai sous-marin de douze mètres.

C’est une école Bavaroise avec laquelle je collabore, nous allons partir de la maquette réaliste grandeur nature pour ensuite finaliser un engin opérationnel. Jules Verne sors de ce corps !

 

Tu nous vois comment au CTHB dans un an à la même époque ? 

En bonne position, avec des arguments côté équipe.

 

Ton message pour la communauté des partenaires du CTHB ? 

Malgré les difficultés que nous traversons tous, il faut préserver l’aventure humaine que représente l’épopée de ce club et faire le max les uns pour les autres.

Nous allons, courant Juin, si cela est possible et raisonnable d’un point de vue sanitaire, honorer notre RDV annuel avec la communauté du CTHB !

C’est pour nous un plaisir et une fierté.

Hélène et-moi vous embrassons toutes et tous !

  

Merci Pierre, à bientôt chez Hélène et toi pour ce RDV annuel de rêve !