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29/10/2021

Les journées de l'arbitrage 2021 - Focus sur 2 arbitres CTHB

Léa et Mathilde, deux exemples à suivre


Ce n’est jamais très simple de concilier la passion du sport avec les exigences des études, surtout supérieures, et ce que réalise le binôme d’arbitres constitué par Léa Pierron et Mathilde Martineau a réellement valeur d’exemple. Elles se sont rencontrées en 2014 et, depuis, elles sillonnent régulièrement les routes de la région Centre-Val de Loire le week-end quand elles quittent les cours dans les STAPS d’Angers pour Léa et Orléans pour Mathilde.


Comment vous est venue cette envie d’arbitrer ?


Léa : J’ai toujours aimé le monde du sport. J’ai eu envie de jouer au hand et quand le CTHB a proposé aux jeunes licencié(e)s de se lancer dans l’arbitrage, j’y suis allée par curiosité…et avec les encouragements de mon père ! J’ai tout de suite éprouvé du plaisir à arbitrer et c’est encore plus vrai aujourd’hui.

Mathilde : J’ai commencé en 2013 à Joué lès Tours avec Stéphanie Lefèvre qui était mon coach à l’époque. J’ai apprécié son investissement dans le club et je l’ai suivie quand elle a recruté de jeunes arbitres. J’ai rejoint le club de Chambray en 2014, j’ai fait la connaissance de Léa et notre binôme a débuté à ce moment-là.


Vous franchissez régulièrement les paliers, vous en êtes où ?


Nous avons commencé en départemental, nous arbitrons en régional depuis plus de deux saisons et nous sommes Jeunes Arbitres niveau T1. Nous sommes d’accord toutes les deux pour aller plus haut et nous attendons le mois de janvier pour savoir si notre dossier, constitué par trois vidéos et trois suivis, va nous ouvrir la porte de T1-N, c’est-à-dire d’arbitrer des rencontres de N3 masculine et N2 féminine. La Ligue du Centre nous a déjà convoquées sur des matchs de N2 féminine, comme celui d’hier soir à Vierzon. Il peut y avoir des désistements et on fait appel à nous mais nous préférerions être à part entière en T1-N pour la fin de cette saison 2021-2022.

 

 

 

Beaucoup de votre temps mis à disposition pour l’arbitrage mais il y a aussi les indemnités…


Il faut remercier nos parents pour toute l’aide qu’ils nous ont apportée avant que nous ayons notre permis de conduire (Léa en 2018, Mathilde en 2019). Aujourd’hui, ce n’est pas négligeable, quand on est étudiante, de pouvoir compter sur une moyenne de 250 euros par mois. Monter en niveau c’est aussi monter en rémunération. On passe de 30 à 40 euros pour le départemental à 70-80 en régional et ça augmente pour les compétitions nationales. Le plus important n’est pas l’appât du gain, c’est la montée dans les échelons, la découverte de nouvelles équipes et d’autres formes de jeu. Nous avons envie d’aller arbitrer des matchs dans d’autres Ligues et cette envie a été renforcée par ce que nous venons de vivre à Tournefeuille (à côté de Toulouse) en InterLigues du 10 au 14 octobre. Que du bonheur humainement et sportivement !


Vous êtes donc de plus en plus déterminées à regarder encore plus haut ?


Nous continuerons certainement de conjuguer arbitrage et études jusqu’à l’obtention du diplôme de profs d’EPS à la fin du master (Léa choisira certainement le professorat, Mathilde pense davantage à l’événementiel sportif) . Actuellement, il n’y a pas de professionnalisme dans l’arbitrage…mais ça se mettra peut-être en place un jour ou l’autre sur les plans nationaux et internationaux. Pour l’instant, nous voulons continuer d’avancer ensemble en restant aussi au service du club quand il s’agit de « dépanner » à domicile en cas d’absence d’arbitres désignés.


Il vous est arrivé d’avoir envie de tout lâcher ?


Léa : Oui, en particulier pendant l’année de terminale où il fallait être présente dans tous les domaines, mais l’essentiel a été assuré. Pour moi, le plus important c’est le contact avec les joueurs, joueuses et coachs quand il y a un véritable échange. C’est indispensable de poser les bonnes questions, de se comprendre, de faire en sorte de progresser les uns avec les autres. Personnellement, j’éprouve une vraie passion pour l’arbitrage et je n’ai pas peur de dire que je rêve de diriger un jour une rencontre aux Jeux Olympiques.

 

 

Mathilde : J’ai eu un gros coup de moins bien en 2018, c’était compliqué un peu partout et j’avais le sentiment d’un surplus sur le plan de l’arbitrage. Ça s’est arrangé, j’ai pu faire une vraie coupure durant l’été et, depuis, tout va bien. Je suis sensible au « merci » et, comme ça nous arrive souvent à la fin d’une rencontre, ça donne l’envie de continuer et de toujours m’améliorer.


François, pour le site du CTHB