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19/01/2023

L'interview de Melvine Deba

  Melvine aura 25 ans quatre jours après le match de ce soir contre Mérignac, un quart de siècle au cours duquel elle a connu une ascension continuelle : « Si on parle du handball, j’ai commencé quand j’étais écolière à Paris dans le 20ème. Le mercredi après-midi, j’allais au Centre de loisirs et tout est parti de là. J’ai continué au collège et au lycée en étant licenciée au Paris Sports club avant d’aller jouer en Nationale 1 à Issy les Moulineaux et d’intégrer le pôle de Chatenay-Malabry puis le centre de formation d’Issy-Paris. »


Un cursus suivi par de nombreuses jeunes handballeuses mais qui a abouti, pour Melvine, à la signature d’un contrat professionnel après avoir été sélectionnée en équipe de France juniors. La nouvelle ailière droite du CTHB était lancée vers les sommets et, en 2020, elle a été contactée par Metz : « C’était une étape supplémentaire dans mon envie d’aller toujours plus haut. J’ai pris une année de césure dans mes études à Sciences Po où j’avais choisi de prendre l’option « affaires publiques et culture ». Et puis, il y a eu la période de confinement due au Covid, elle m’a permis de prendre le temps de la réflexion. »


Une période charnière et fondatrice : «  J’ai pris conscience du « toujours plus «  que je m’imposais depuis des années, de cette façon de ne jamais m’autoriser à être moins bien au sein d’un groupe très performant. La saison 2021-2022 est arrivée. Je me blesse gravement au genou, toute seule, sur un contre et sans adversaire à ma poursuite. Saison terminée, plusieurs mois d’arrêt  imposé par l’opération puis la rééducation et  que j’ai poursuivis en décidant de faire une pause mentale supplémentaire. »

Melvine savait que l’arrêt était indispensable mais aussi ponctuel. Elle savait qu’elle allait revenir. Elle s’est préparée physiquement pour y parvenir et elle est désormais résolue à donner le meilleur avec  le CTHB : « J’ai plein d’envies, j’ai retrouvé le plaisir du jeu,  j’essaie de valoriser ce que je sais faire et de m’améliorer continuellement avec beaucoup plus de sérénité. »


Les cinq dates choisies par Melvine :


2008 : « J’ai eu la chance de rencontrer, à dix ans, Gilles Klin, un passionné de sport. C’est lui qui m’a ouvert la voie dans ce domaine. Je suis devenue fan des équipes de France de hand…avec mention spéciale à Luc Abalo.

2012 : J’ai été invitée par la mairie de Paris pour aller vivre une journée à Londres pendant les Jeux Olympiques. Un moment absolument inoubliable malgré la défaite de l’équipe de France féminine et son élimination par le Monténégro.

 2017 : Une finale de Coupe de France perdue avec Issy-Paris contre Metz mais ma mère était dans les tribunes et c’était finalement le plus important pour moi. J’étais dans  l’équipe de France juniors qui a été médaillée d’or aux championnats d’Europe.

2020-2021 : Une saison sportive avortée à cause du Covid mais, pour moi, l’occasion de faire un point personnel sur ma vie. J’ai pu cristalliser ma quête de sens…et ça a été très bénéfique.

 2022 : Six mois de préparation physique individuelle avec Arthur Yapo. Le chemin a été long, il ne fallait rien lâcher ! Et puis, l’envie profonde de retrouver le jeu, de satisfaire mes besoins d’ouverture sur le monde et sur les autres. Manon Houette m’a appelée, Christophe Bouhour aussi, j’ai signé à Chambray et je sais que j’ai fait le bon choix. »


Le « petit bonus » offert par Melvine : 


La voie de l’accompagnement : Je me suis rendue compte que l’option « affaires publiques et culture » ne correspondait pas à ce que je souhaite réellement faire dans ma vie « hors handball ».Je suis attirée par le coaching en développement personnel et par la maïeutique. J’ai décidé de faire une formation et je vais aussi continuer à fabriquer des tapis et des vêtements en suivant mon inspiration et mes goûts.

 Des livres : Je lis beaucoup mais je garde en moi trois livres « fondateurs » : Lettre à mon ravisseur de Lucy Christopher, Boys don’t cry de Malorie Blackman et Le joueur d’échecs de Stephan Sweig.

Un film : Black Panther pour son esthétisme.            

Un plat : Une sauce à base de dakatine avec des feuilles de manioc. La dakatine est une purée de cacahuètes…avec un goût inimitable !

Voyage(s) : J’ai encore dans les yeux mon récent voyage en Centrafrique. Toujours pieds nus, réveillée par le chant des coqs à  4 heures du matin, un air chaud qui enveloppe, des couleurs magnifiques…Un rêve personnel ? Je pense m’installer un jour en Espagne ou en Amérique latine. J’adore la langue espagnole !